À l'heure où cette newsletter est diffusée, selon le rapport gouvernemental au Parlement daté de ce mardi 12 mai, l’exécutif donne son feu vert à l’installation des conseils municipaux élus dès le premier tour des élections municipales. Édouard Philippe a annoncé que ces derniers entreront en fonction le lundi 18 mai. Dès lors, si le décret attendu confirme cette date, la passation de pouvoir devrait se faire au plus tôt 5 jours et au plus tard 10 jours après cette entrée en fonction, ce qui veut dire entre le 23 et le 28 mai !
Geneviève Blanc & l'équipe Bien Vivre Anduze
Le maire sortant a déposé un recours pour demander l’annulation de l’élection du 15 mars dernier. Le résultat sans équivoque de cette élection n’étant pas à son goût, il tente ainsi d’entretenir une confusion entre la mission limitée dans le temps qui lui est assignée et son désir de se maintenir en contestant le résultat du scrutin.
Ce comportement ambigu a pu sans doute amener certaines personnes à s’interroger sur la situation et sur la date de notre prise de fonction.
Les élections municipales d’Anduze ont donné un résultat clair qui n’est pas remis en cause par la crise sanitaire. Dans son article 19-3, la loi d’urgence promulguée le 23 mars 2020 a prolongé les mandats des exécutifs en place : «Les conseillers municipaux et communautaires élus dès le premier tour organisé le 15 mars 2020 entrent en fonction à une date fixée par décret au plus tard au mois de juin 2020, aussitôt que la situation sanitaire le permet au regard de l'analyse du comité de scientifiques. La première réunion du conseil municipal se tient de plein droit au plus tôt cinq jours et au plus tard dix jours après cette entrée en fonction.»
Au plan national, il n’a jamais été envisagé d’annuler les élections des exécutifs déjà intégralement élus (30 000 communes). Le problème ne se posera que pour les 5000 communes (environ) qui doivent passer par l’organisation d’un deuxième tour.
En ce qui concerne le recours juridique, nous considérons que les arguments avancés par le maire ne sont pas fondés. Au plan local, l’élection de mars dernier s’est déroulée dans le respect des préconisations gouvernementales, sans incident et sans contestation sur le résultat dans les délais. Il n’y a donc aucune raison de l’annuler. L’avant-veille du premier tour, M. Iglésias organisait normalement sa réunion publique de fin de campagne, sans restriction particulière, et appelait les électeurs à se rendre sans crainte aux urnes. D’où vient donc cette prise de conscience tardive de l'inopportunité du maintien de ce premier tour ? Il ne s’agit en réalité que d’une manœuvre politique lancée au plan national, à laquelle s’est rallié opportunément M. Iglésias pour tenter de revenir sur sa défaite. Après avoir fait le ménage par le feu dans ses dossiers, l’ancien maire semble reparti en campagne. Il tente d’entretenir l’illusion d’un retour aux affaires.
Cette période transitoire touche à sa fin. La passation de pouvoir aura bien lieu en juin, avec la mise en place du nouveau conseil municipal et l’élection d’une nouvelle maire.
Le comportement du maire sortant dans cette situation de transition et le confinement lié à la crise sanitaire n’ont pas facilité les choses. Pour autant nous ne sommes pas restés inactifs.
Nous avons dû nous adapter et travailler différemment pendant cette période (réunions téléphoniques, visioconférences, échanges de mails).
Notre équipe s’est organisée en groupes de travail pour préparer notre prise de fonction. Nous avons également engagé des actions de terrain pour aider les Anduziens dans la difficulté. Enfin nous avons offert notre aide à plusieurs reprises au maire d’Anduze qui n’a pas souhaité donner suite à nos propositions.
Un groupe s’est mobilisé chaque semaine pour aider la Croix Rouge au déchargement et à la distribution de l’aide alimentaire, la seule, pendant la période de confinement qui ait pu être distribuée de manière régulière sur Anduze.
Le groupe "Commerce - Tourisme", mobilisé pour pallier l’absence de marché, a organisé un point de dépôt de paniers dans notre ancien local de campagne, ce qui a permis la vente de produits frais et le soutien des producteurs. Ce groupe s’est également efforcé de répondre aux sollicitations de l’U.C.I.A. et aux autres organisateurs de manifestations pour anticiper l’organisation de la saison estivale.
Une plateforme "Culture" a été mise en place sur notre site internet qui a été reconfiguré. Et notre newsletter nous a permis de rester en lien avec vous.
Le groupe "Finances" travaille pour analyser les dossiers nécessaires à la préparation du budget 2020.
Nous avons pris contact avec le Département pour faire le point sur la révision du P.L.U. notamment en ce qui concerne l’organisation d’une concertation sur les nouvelles orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durable que nous voulons mettre en œuvre.
Nous avons également échangé avec la Région et le Département pour préparer la suite du contrat Bourg-Centre. Il permettra le financement de la revitalisation du centre historique et de son rôle central dans le bassin de vie.
Le groupe "Éducation" s’est tenu informé des conditions réglementaires d’une hypothétique rentrée, des avis des enseignants et des parents sur le sujet, tout en préparant septembre 2020. Il nous semblerait possible d’organiser, en concertation avec les enseignants et les personnels municipaux, une rentrée prudente mais effective incluant : • une limitation drastique des effectifs (8), • la base du volontariat, • "l'invitation" de certains enfants, • l’appui du protocole édité par l’Éducation nationale.
Nous aurions souhaité faire plus et mieux. C’était le sens de notre proposition de soutien opérationnel envoyé au maire sortant dès le 18 mars et renouvelé le 23 avril dans la perspective d’un déconfinement scolaire. Ces propositions ont été immédiatement rejetées, sans souci de l’intérêt général.
Nous aurions été plus prompts à vérifier que tous les élèves de l’école primaire disposaient bien du matériel et des connexions permettant de continuer à travailler avec leur enseignant. Nous n’aurions pas interdit l’accès des bâtiments scolaires aux enseignants, ce qui aurait grandement facilité leur travail.
Nous aurions essayé de développer une argumentation plus convaincante pour le maintien du marché du jeudi au centre. Un document professionnel sur les bonnes pratiques en la matière nous en offrait l’occasion.
Dès le début de la crise, nous aurions proposé que l’accès aux jardins familiaux, souvent indispensables à l’alimentation des jardiniers, puisse être autorisé et organisé, dans le respect des gestes barrières.
Enfin nous aurions, dans la mesure du possible, essayé d’organiser une rentrée scolaire prudente mais effective autour du 12 mai.
Cette crise sanitaire inédite, qui a donné lieu à presque deux mois de confinement, a bousculé notre quotidien et nous a amené à le repenser, à inverser des priorités. Demain ne sera pas tout à fait comme hier, malgré le déconfinement progressif, et cela à court et moyen terme. Durant la campagne, nous avions parlé de la nécessité de faire d’Anduze une commune résiliente, notamment par rapport au changement climatique : choix d’un urbanisme économe en terres, déplacements doux, économie locale, culture du vivre ensemble tous et toute l’année... Nous ne savions pas à ce moment là que la crise du Covid allait précipiter cette nécessité. Notre confinement à nous aussi et le report de notre investiture nous ont un peu retardés dans notre action pour la commune. Ce faisant, nous avons préparé les dossiers autant que faire se peut et nous sommes prêts à nous investir sur des actions qui sont urgentes et nécessaires pour le quotidien des Anduziens : • dans un premier temps l’éducation (avec les écoles), la solidarité et l’économie locale pour faire face à la crise socio-économique, • puis la culture, les loisirs et l’environnement pour préparer l’été et pour bien vivre sans aller loin.
Les défis sont grands, nous serons présents et actifs à vos côtés pour les relever.